Le liquide de refroidissement, souvent négligé, est un élément essentiel pour le bon fonctionnement de votre véhicule. Cependant, face à la diversité de produits disponibles sur le marché, choisir le liquide adéquat peut s'avérer être un défi. Décryptons ensemble les nuances des couleurs et les différences entre les types de liquides pour une compréhension claire.

La couleur ne fait pas tout

Initialement, les couleurs des liquides de refroidissement avaient une signification. Cependant, aujourd’hui, chaque marque a adopté sa propre palette. L’essentiel réside dans les caractéristiques inscrites sur l’emballage. Même si les habitudes persistent, il est crucial de se baser sur les spécifications techniques plutôt que sur la couleur

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Pourquoi pas simplement de l’eau ?

L’idée d’utiliser de l’eau comme liquide de refroidissement peut sembler logique, mais elle a ses limites. Le gel sous zéro degré et la corrosion accélérée des pièces métalliques ont conduit à l’introduction d’additifs, comme l’Éthylène Glycol, pour surmonter ces problèmes.

Différents types de liquides

La distinction entre les types de liquides repose sur la technologie utilisée. On trouve les types C (minéral), les types D ou G (organique), et les hybrides. Chaque constructeur adopte ses propres additifs pour réduire les risques de corrosion et améliorer les performances

Liquide organique VS liquide minéral

Les liquides organiques (OAT) à base de Propylène Glycol sont respectueux de l’environnement, tandis que les liquides minéraux (IAT) à base d’Éthylène Glycol sont plus anciens. Les liquides hybrides (HOAT) sont un mélange des deux, adaptés à certains constructeurs.

En détails :

  • Les IAT ou type C (Inorganic Additive Technology) : il s’agit de liquides minéraux, les plus anciens à base d’Ethylène Glycol. Ils sont souvent bleus ou verts et contiennent des phosphates et des silicates. Ils ne sont plus utilisés par la grande majorité des constructeurs.
  • Les OAT ou type D ou G (Organic Additive Technology) : il s’agit de liquides organiques à base de Propylène Glycol. Ils sont le plus souvent oranges, rouges ou jaunes. Ils sont bien plus respectueux de l’environnement et se retrouvent dans les véhicules construits à partir des années 90. A noter : il existe des liquides organiques spécifiques et dédiés à certaines marques de constructeurs. C’est notamment le cas pour Volkswagen, BMW ou encore Renault…
  • Les HOAT ou type hybride (Hybrid Organic Additive Technology) sont une sorte de mélange d’organique et de minéral et sont créés spécifiquement pour les besoins de certains constructeurs. Il en existe de toutes les couleurs. Par exemple, BMW et Chrysler. En particulier, la spécification BMW N600 69.0. La spécification GS 94000 s’applique également aux voitures BMW. Pour Opel : Opel-GM 6277M.
IAT OAT HOAT

Normes et sensibilité aux températures

La norme NFR 15601 classe les liquides en fonction de leur sensibilité aux températures. Les types 1, 2 et 3 gèlent à des températures différentes. Cette classification facilite la sélection en fonction du climat auquel le véhicule sera exposé.

  • Le type 1 : gèle à partir de -15°C / entre en ébullition à 155°C
  • Le type 2 : gèle à partir de -18°C / entre en ébullition à 108°C
  • Le type 3 : gèle à partir de -35°C / entre en ébullition à 155°C

Mélanger les liquides de refroidissement ?

Mélanger différents liquides de refroidissement est fortement déconseillé. Bien que certains fabricants proposent des antigels universels, le mélange peut endommager le véhicule. Pour l’appoint, utilisez un liquide du même type et de même couleur.

Fréquence de remplacement

Le niveau du liquide doit toujours être entre les valeurs minimale et maximale. Pour la vidange complète, les constructeurs recommandent généralement une fréquence de deux à quatre ans, variant selon les kilomètres parcourus. Un contrôle visuel de la couleur peut signaler la nécessité d’une intervention.

En cas de doute, il est possible de réaliser un test du PH du liquide afin d’estimer son acidité et donc son niveau de dégradation. Les bandelettes nécessaires à ce test se trouvent facilement dans le commerce.

Le site Flash Cooling vous explique comment l’interpréter :

tester le PH de son liquide de refroidissement

Source : https://flash-cooling.com/test-du-liquide-de-refroidissement/

Conseil pratique

Certains distributeurs proposent des produits concentrer, c’est à l’automobiliste de réaliser le mélanger. Dans ce cas, assurez-vous d’utiliser de l’eau distillée ou purifiée pour les mélanges, évitant ainsi les problèmes liés au chlore présent dans l’eau du robinet.


Bien armé de ces connaissances, vous pouvez désormais choisir votre liquide de refroidissement en toute confiance, assurant le bon fonctionnement de votre véhicule dans toutes les conditions. N’oubliez pas, la prévention est la clé d’une performance optimale.